Le 14 janvier (et
le 15 aussi) de chaque année, le Gujarat, une partie du Rajasthan et tout le
nord du Maharashtra célèbrent le Kite festival, donc le festival des
cerfs-volants. Cette année ne fut pas l’exception et je pus donc assister, et
même participer, au ballet de tous ces cerfs-volants. L’avantage de cette fête
est qu’elle est réellement généralisée à travers le Gujarat et de plus multiconfessionnelle.
Tout le monde, sans exception, y participe que ce soit des hindous, des jaïns
ou des musulmans ce qui rend la fête très agréable. Le but du festival est de
célébrer le retour (en théorie) du soleil, déjà présent en fait, par les
fermiers qui en auront bien besoin pour leurs récoltes.
Des semaines
avant, des tas d’indiens fabriquent à la main des cerfs-volants pour ce jour
précis. Le but n’étant pas simplement de les faire voler (quoique pour les
étrangers si, tellement la technique n’est pas innée) mais de couper le
cerf-volant du voisin. Pour cela les fils sont enduits de fibre de verre ce qui
les rend coupant autant pour le fil du voisin que pour sa propre main (et je
vous confirme que ça coupe effectivement bien, il faut en fait porter des
bandages au niveau des doigts). Le jour venu, tout le monde se rassemble sur
les toits et des centaines et des centaines de cerfs-volants s’affrontent dans
le ciel. C’est franchement marrant à faire même si battre des indiens qui font les
font voler depuis qu’ils sont enfants est globalement impossible.
Les « combats »
durent toute la journée accompagnée (forcément) de musique (forcément) bien
trop forte (les indiens n’imaginent pas un festival sans musique ou pétard en
tout genre). Ensuite, la fin de journée arrivée, c’est un peu l’apothéose de la
fête avec un lâcher sur quasiment tous les toits de lanternes célestes (ou lanternes
chinoises) qui remplissent le ciel de petites lumières. Ajoutez à cela des feux
d’artifice en pagaille et vous êtes spectateur d’un moment assez grandiose. Je pense
que depuis mon arrivée en Inde, c’est le festival auquel j’ai assisté que j’ai
le plus apprécié, c’est certain.
Du pur bonheur,
de l’amusement, de la danse (quand il fait nuit)… On ne peut pas demander
mieux.
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