Holi

Le 17 mars, c’était Holi, la fête (hindoue) des couleurs. Le festival, comme on dit toujours ici, n’est pas exactement le même au nord de l’Inde qu’au sud (ce qui est assez courant, cf. Navratri). Dans le nord, et donc dans le Gujarat, c’est la célébration du dieu Krishna. Ce dieu, avatar de Vishnou et ô combien vénéré, représente la divinité à l’origine de toutes les autres ainsi que la flamme de la spiritualité (je vais y revenir). Pour faire simple, si vous êtes très hindou, vous vénérez Krishna à longueur de journée.

Krishna

 

Le festival est divisé en deux parties de un jour chacune.

La première est le moment de la prière, de montrer que l’on est un vrai hindou. Étonnamment je n’ai que peu participé à cette journée. La fin de cette journée est marquée par des feux qui sont allumés à de nombreux de la ville. Ces feux sont le symbole de la spiritualité (une flamme qui ne s’éteint pas donc). J’ai assisté à un de ces feux. Un peu déçu je dois dire en comparaison des monstrueux feux de la Saint Jean que l’on peut voir en France. Mais c’est une occasion pour tout un voisinage de se réunir, de célébrer et comme on est en Inde, de manger et de prier aussi.

Ce ne sont pas mes photos, je n'avais pas d'appareil avec moi

La deuxième journée est la plus intéressante pour tous les étrangers. C’est à ce moment là que la fête des couleurs prend tout son sens. Cette deuxième journée connue sous le nom de Rangapanchami est consacrée à aller dans la rue jeter des poudres de couleur sur les personnes que vous rencontrez. Les poudres qu'ils se jettent ont une signification bien précise : le vert pour l'harmonie, l'orange pour l'optimisme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l'amour (merci Wikipédia). Cela rend la journée très sympathique, très colorée aussi et comme d’habitude pendant tous les festivals, très festives (pardon pour la redondance). L’ambiance pendant les fêtes en Inde est une chose que je n’oublierai pas, c’est certain.

Pour ma part, j’ai passé Holi en compagnie d’autres étrangers ainsi que de certains indiens. Au-delà de se jeter des poudres de couleur et de ruiner nos vêtements :), ce fut aussi l’occasion de participer à plusieurs fêtes très agréables. Ca n’atteint certes pas le superbe niveau du Kite festival (multiconfessionnel lui) mais c’est un bon moment pour tout le monde.

 

Beaucoup de couleurs

Beaucoup (trop) de boue ici. Les indiens ont tendance a beaucoup s'amuser avec l'eau :)

Singapour

Mois de mars chargé ce qui ne facilite pas l’écriture sur ce blog :)

Fin février, je suis allé pour 3 jours à Singapour avec 2 autres français de Baroda. Le bon point était que nous avions notre logement gratuit chez des français (dont un ancien de Baroda).

Carte de Singapour

 

Je ne connaissais quasiment rien de Singapour si ce n’est que c’est une cité-état très riche. Et en l’occurrence, ca se voit ! Alors certes, il y a des quartiers bien plus pauvres, généralement des travailleurs indiens ou chinois mais dans l’ensemble on sent que l’on est dans une autre dimension, par rapport à l’Inde bien entendu mais même par rapport à l’Europe. Tout est plutôt neuf, joli aussi il faut le dire mais ça manque sincèrement d’authenticité parfois.

Parlement singapourien

Le premier jours, nous avons visité la baie assez hallucinante il faut le dire. Elle est entourée du quartier financier (très impressionant), d’un stade de football (sur l’eau, et oui…) et d’un hôtel cinq (ou peut-être plus) étoiles assez incroyable lui aussi. En tout cas, monter en haut de ce dernier permet d’avoir une vue sur la baie, sur la ville même, très sympa.

Centre financier de la ville

Toujours le centre financier avec la baie cette fois-ci

Le Marina bay sand, un hotel ultra-riche dans la baie

Stade  de foot (dans la baie aussi)

Le jour où nous avons visité la ville, nous avions remarqué ces bateaux dans la baie. En fait il s’agissait juste d’une étape d’une compétition importante avec les meilleurs skipers au Monde. On ne le savait pas mais c’est un détail amusant, surtout qu’on a pas du tout fait attention à la régate.

A côté de cette baie se trouve un énorme jardin botanique où on sent que la ville fait des efforts assez importants pour attirer des touristes et en faire un endroit agréable.

Le lendemain, visite de l’île de Sentosa au sud du pays. C’est une sorte d’île loisir qui comporte un gigantesque parc d’attractions (que je n’ai pas vu) et qui comporte un certain nombre de plages assez agréables. On sent encore et toujours l’argent ce qui par moment dérange assez fortement tout de même. J’avais eu un peu la même sensation à Nice, mais ici c’est pire.

Sur l'ile de Sentosa

Heureusement, il existe de nombreux quartiers très sympas grâce au fait que Singapour soit une ville très cosmopolite (populations indiennes, arabes, chinoises, malaisiennes, européennes désormais…) que l’on ressent à travers les 4 langues officielles du pays (tamil, anglais, chinois et malais). Cela dit, tout le monde (ou presque) parle plus ou moins anglais. Ces quartiers divers permettent de prendre de nombreux repas de différentes origines, la diversité à Singapour est assez grande.

Arab street

Food court chinois

La suite fut juste de se balader dans la ville, manger (souvent) chinois et… tomber sur un magasin Tintin (improbable) où du coup, nous avons pu profiter d’une bonne bière belge (denrée rare en Inde).

Le week-end fut très sympathique même si Singapour n’est pas la destination première que je conseillerais à quelqu’un. Le tour de la ville (et donc du pays) est très rapidement fait. Cela dit, pour ce qui pourrait constituer une étape lors d’un parcours, c’est quasiment idéal pour un arrêt de 4 jours maximum. Je pense aussi qu’y vivre en temps qu’expatrié n’est pas désagréable sachant que les expats ici ont des boulots qui rapportent pas mal d’argent car à Singapour, la vie est cher, TRES cher.

Ce voyage m’a aussi permis de m’intéresser un peu plus à ce pays que je connaissais mal. En fait, c’est un état démocratique mais dans le sens occidental du terme. On parle ici de « démocratie autoritaire ». Voyez plutôt un état beaucoup trop strict, qui applique certaines peines que je ne peux pas comprendre (châtiments corporels, peine de mort, etc.) et un´état qui a une diversité politique proche de zéro mais bon, un état très libéral donc on ne peut rien lui dire… Le pays est ultra-organisé même pour un européen. Tout y est cadré, planifié ce qui est très étrange après un an en Inde. Les chauffeurs de taxis ne peuvent pas critiquer le pays sous peine de perdre leur licence. On sent aussi l’autoritarisme dans les amendes que l’on risque si on traverse en dehors des passages pietons, si on fume ou mange dans le métro, etc.

Amendes dans le metro (1.7dollar SG=1euro)

La ville est d’ailleurs surnommée « Fine City » (la ville des amendes). Donc voilà, j’ai profité d’une occasion car je ne me vois pas aller à Singapour tous les jours. Ce pays est à voir je pense mais ce n’est pas l’étape essentielle non plus.